Comment la télé
arrive-t-elle chez les Français ?
sans devenir hyper technique, juste quelques notions de la trame |
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1) La diffusion par émetteur (hertzien analogique) qui arrive sur l'antenne "rateau" traditionnelle Puissances d'émetteur accordées par le CSA à Paris :
Lire aussi notre explication du spectre hertzien, ou les ondes de diffusion qu'on appelle le réseau hertzien analogique, pour se rendre compte à quel point cette ressource, qui pourtant constitue un bien public inaliénable, est jalousement gardée par les autorités de régulation (qui persiste à affirmer qu'elle est très limitée) et exploitée sans vergogne -et surtout sans retour dans les caisses de l'Etat- à des fins commerciales par les opérateurs de la téléphonie mobile, entre autres. 2) La diffusion par le câble ou par satellite La nouvelle loi sur l'audiovisuel, promulguée
en août 2000 n'a pas tenu compte de la demande des télévisions
associatives d'imposer une "obligation de transport gratuit"
(ou free must carry) aux opérateurs du câble et
du satellite comme cela existe déjà depuis longtemps dans
de nombreux pays démocratiques à travers le monde et en
Europe (community media networks, free speech (USA), offener kanal...) |
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3) Le projet d'installation d'une télévision numérique terrestre (énorme investissement financier de la part de l'Etat + rééquipement des foyers en antennes de réception adaptées + décodeur) et accès payant pour le téléspectateur Le CSA est en train de tenter de passer en force le dossier sur l'installation et l'équipement des foyers en numérique hertzien. Les seuls "experts" intervenus jusqu'ici sur le volet technique du dossier sont à la fois "juges et parties" ... De la consultation imposée au CSA
par l'article 45 de la nouvelle loi sur l'audiovisuel (août 2000)
plus aucune trace sur le site du CSA et lorsqu'il s'y trouvait, seuls
les noms des intervenants s'affichaient, sans reprise de leurs interventions.
Pourtant, tous ne sont pas d'accord sur ce projet puisqu'il y a peu
de chances, à l'heure du satellite et du câble, que les
énormes investissements en jeu apportent un service performant
et une diversification des chaînes disponibles. Et surtout, la
gratuité pour le téléspectateur n'est plus à
l'ordre du jour ... Zalea a participé à la consultation
menée par le CSA et fait partie des voix qui s'élèvent
pour dénoncer le projet de la télévision numérique
terrestre (les Anglais, par exemple, s'en mordent déjà
les doigts), comme un gouffre pour l'argent public qui ne peut même
pas se prévaloir d'un impact heureux sur la disponibilité
et la diversification de chaînes de télévision. A lire aussi: UER - Revue Technique, n° 275 (Printemps 1998) "La fin des services de télévision analogique", par Philip Laven, Directeur Département Technique de l'UER Union Européenne de Radio-Télévision Ancienne Route 17A Ch-1218 Grand Saconnex Genève Suisse E-mail : revuetech@ebu.ch |
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De
même qu'il n'y a pas de démocratie sans contre-pouvoir,
il n'y aura pas de démocratie audiovisuelle sans contre-pouvoir audiovisuel |