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Décès d’Yvan Jossen

Soirée à la mémoire d’Yvan Jossen le 12 octobre prochain...



Yvan Jossen nous a définitivement quitté le 1er Août dernier.

L’équipe de Zalea Tv s’associe à tous ses amis, compagnons de luttes, à ses proches, dans ce moment de tristesse.

Le Tiers Secteur Audiovisuel perd un de ses militant les plus actifs. Yvan était, entre autre, co-fondateur de Radio Fréquences Paris Plurielle », co-fondateur de Acrimed, administrait Corali, et collaborait à la revue Fréquences libres. Ces dernieres années, Yvan avait contribué activement à animer les Etats Généraux du Tiers Secteur des Médias.


reçu de :

Infonet

Informations concernant les médias du tiers secteur destinées à la presse, aux associations et aux institutions

  N°32 - Paris, le jeudi 27 septembre 2007

  Rédacteur en chef : Jacques Soncin - Secrétaire de rédaction : Yvan Jossen  

 

Soirée à la mémoire d’Yvan Jossen

  Notre ami, camarade et collaborateur Yvan Jossen s’est éteint le 1er août dernier en Suisse, à Sierre-en-Valais, où il était né il y a 63 ans.

Yvan a vécu en militant. Après une jeunesse d’escalade et de montagnard dans le Jura suisse, où il a conquis cet esprit tenace et patient, cette lucidité et cette gravité, qui le caractérisaient, il a tout naturellement commencé sa vie militante contre le nucléaire. Puis, après des études à Genève de Sciences Po et de sociologie et, bien plus tard, à Paris, de Littérature et de philosophie, il a milité dans les organisations liées à la quatrième internationale, dont la Ligue communiste révolutionnaire. Au début des années 1980, on lui confit la direction de la Brèche, la maison d’édition liée à la Lcr et au journal Rouge.   Dès le milieu des années 1980, il milite sur la question des médias, notamment en assurant la publication de « Murmures des Médias », un journal qui avait pour vocation de casser les frontières entre les titres et de permettre aux divers journalistes de savoir ce qu’il se passait dans les autres rédactions.   En 1991, la 1ère guerre du Golfe met crument en évidence la nature et le danger des médias dominants. Face à la propagande belliciste, aux mensonges et aux crimes qu’ils voulaient cacher, Yvan crée « L’Envers des Médias », pour donner l’information et animer la réflexion sur cette dérive. Il comprend alors qu’il faut participer à la mise en place d’un tiers secteur des médias, pour contrebalancer cette capacité de nuisance des médias sous influence. Avec Jacques Soncin, directeur de la Cnrl, Guy Dardel, de Radio Tomate, Annie Simon, du CEDETIM, Habib Laïdi de l’ARAC, Kamel Jendoubi, du CAIF, il crée alors Fréquence Paris Plurielle qui va devenir la grande radio associative parisienne, la voix des sans voix, dont il dirigera la programmation jusqu’à son dernier souffle.   Après la fermeture des éditions la Brèche, il rejoint l’équipe de la Confédération nationale des radios libres et devient le secrétaire général de la rédaction de Fréquences libres, dont il est rapidement un élément essentiel.   En 1994, Yvan assiste comme beaucoup au terrifiant drame du Rwanda. Ce génocide contre les Tutsis dans lequel la France n’est pas innocente, et qui ne suscite pas beaucoup de bruit dans la grande presse, le révolte. Il lance une pétition pour exiger que la communauté internationale arrête la main des assassins.   En 1995 il suit avec enthousiasme la grève générale qui s’oppose à la casse des régimes sociaux et devient le secrétaire des Etats généraux du Mouvement Social, soutenu par Pierre Bourdieu, avec Henri Maler et Jacques Kergoat.   En 1996, toujours à la suite de ce mouvement social, avec un certain nombre de personnes, comme Henri Maler, Patrick Champagne, Jeanne Favret-Saada, Eric Marquis ou Jacques Soncin, il rédige un texte d’appel qui dénonce, entre autres, « l’appropriation de la plupart des grands médias par les puissances financières et politiques qui s’en servent sans compter pour permettre à ceux d’en haut d’imposer leurs valeurs et leurs décisions à ceux d’en bas ». C’est sur la base de cet appel que se crée, le 16 avril 1996, l’association « Action Critique des Médias », Acrimed, pour les intimes.   Dans cette période où l’activité internationale de la Cnrl se développe, notamment avec la création de l’Union des radios communautaires de l’aire francophone, Yvan Jossen s’intéresse de près à cette dimension. Beaucoup de radioteuses et de radioteurs venus de divers pays africains pour participer à des travaux ou des réunions se souviennent de sa disponibilité, de son infatigable gentillesse et de sa capacité à trouver les bonnes solutions aux tracasseries administratives ou aux difficultés multiples de la vie en France.   L’ensemble des responsables de radios en France qui ont eu affaire à lui, soit dans le cadre de la rédaction du journal, soit dans le domaine syndical ont pu apprécier ces qualités de compétence, de dévouement et de calme patient pour trouver les bonnes solutions aux divers problèmes.   La fin brutale de la Confédération nationale des radios libres a été un choc pour lui. L’involution d’une partie de l’équipe passant des valeurs militantes au train-train impuissant d’un corporatisme sans issue et les manœuvres, certes classiques mais toujours antipathiques, qui l’ont accompagnée, l’ont profondément déçu.   Malgré la maladie et la souffrance, il voulait se battre pour qu’existe un vrai tiers secteur des médias attaché aux valeurs contenues dans la Charte des radios libres. Dans cet objectif, il a soutenu l’action de l’association pour la Coopération des radios libres (CORALI) en assurant la rédaction des derniers Fréquences libres et surtout en étant l’ouvrier irremplaçable de la rédaction et de la diffusion de l’Infonet. C’est dans ce contexte qu’il a assisté aux Rencontres du Tiers secteur des médias à Marseille et participé à la rédaction de l’Appel de Marseille.   Le meilleur hommage que l’on puisse rendre à Yvan, c’est de continuer les combats qu’il a mené toute sa vie pour un monde meilleur.   C’est tout cela que nous évoquerons le vendredi 12 octobre au soir, pour nous souvenir de lui et pour continuer.   Cette soirée est organisée à l’initiative de Marion, son épouse, et des diverses structures avec lesquelles il milite depuis des années : la Ligue communiste révolutionnaire, Fréquence Paris Plurielle, l’association pour le Coopération des radios libres (CORALI), notamment.   Pour participer à la soirée consacrée à la mémoire d’Yvan Jossen, le 12 octobre prochain   Prenez contact avec : Jacques Soncin, président de Corali : 04 95 06 40 28 ou soncinj@fr.oleane.com ou Juliette Volcler, directrice de FPP : 01 40 05 06 01 ou vole@no-log.org    


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