Comment la télé arrive-t-elle chez les Français ?
sans devenir hyper technique, juste quelques notions de la trame

1) La diffusion par émetteur (hertzien analogique) qui arrive sur l'antenne "rateau" traditionnelle

Puissances d'émetteur accordées par le CSA à Paris :

  • TF1, F2, F3 = 500.000 Watts
  • Arte, La Cinquième, M6 = 100.000 Watts
  • Zalea TV = 62 Watts soit 8.000 fois moins que TF1, F2, F3

Lire aussi notre explication du spectre hertzien, ou les ondes de diffusion qu'on appelle le réseau hertzien analogique, pour se rendre compte à quel point cette ressource, qui pourtant constitue un bien public inaliénable, est jalousement gardée par les autorités de régulation (qui persiste à affirmer qu'elle est très limitée) et exploitée sans vergogne -et surtout sans retour dans les caisses de l'Etat- à des fins commerciales par les opérateurs de la téléphonie mobile, entre autres.


2) La diffusion par le câble ou par satellite

La nouvelle loi sur l'audiovisuel, promulguée en août 2000 n'a pas tenu compte de la demande des télévisions associatives d'imposer une "obligation de transport gratuit" (ou free must carry) aux opérateurs du câble et du satellite comme cela existe déjà depuis longtemps dans de nombreux pays démocratiques à travers le monde et en Europe (community media networks, free speech (USA), offener kanal...)
à visiter :
global village CAT le site des chaînes d'accès public dans le monde

3) Le projet d'installation d'une télévision numérique terrestre (énorme investissement financier de la part de l'Etat + rééquipement des foyers en antennes de réception adaptées + décodeur) et accès payant pour le téléspectateur

Le CSA est en train de tenter de passer en force le dossier sur l'installation et l'équipement des foyers en numérique hertzien. Les seuls "experts" intervenus jusqu'ici sur le volet technique du dossier sont à la fois "juges et parties"  ...

De la consultation imposée au CSA par l'article 45 de la nouvelle loi sur l'audiovisuel (août 2000) plus aucune trace sur le site du CSA et lorsqu'il s'y trouvait, seuls les noms des intervenants s'affichaient, sans reprise de leurs interventions. Pourtant, tous ne sont pas d'accord sur ce projet puisqu'il y a peu de chances, à l'heure du satellite et du câble, que les énormes investissements en jeu apportent un service performant et une diversification des chaînes disponibles. Et surtout, la gratuité pour le téléspectateur n'est plus à l'ordre du jour ...
A ce propose, lire l'article de Raphaël Garrigos, Libération du mardi 20 mars intitulé : Le "satellite du pauvre" sera payant"

Zalea a participé à la consultation menée par le CSA et fait partie des voix qui s'élèvent pour dénoncer le projet de la télévision numérique terrestre (les Anglais, par exemple, s'en mordent déjà les doigts), comme un gouffre pour l'argent public qui ne peut même pas se prévaloir d'un impact heureux sur la disponibilité et la diversification de chaînes de télévision.
Lire la position de Zalea sur le numérique hertzien (09/99)
Lire la réponse de Zalea à la consultation du CSA sur le numérique hertzien (09/00)

A lire aussi: UER - Revue Technique, n° 275 (Printemps 1998) "La fin des services de télévision analogique", par Philip Laven, Directeur Département Technique de l'UER Union Européenne de Radio-Télévision Ancienne Route 17A Ch-1218 Grand Saconnex Genève Suisse E-mail : revuetech@ebu.ch

De même qu'il n'y a pas de démocratie sans contre-pouvoir,
il n'y aura pas de démocratie audiovisuelle sans contre-pouvoir audiovisuel