KARIM
LATIFI a retrouvé l'équipe de Zalea Tv sur les
lieux de son "passage à tabac", à Paris dans le
19e arrdt. L'affaire suit son cours auprès de l'IGS (Inspection
générale des Services) ... Mais ce genre d'affaire
quand elle sont effectivement jugées met souvent
longtemps à sortir. Depuis le lancement de la campagne
électorale qui a définitivement banalisée
le discours "Tolérance zéro" (pour "la petite délinquance,
la toute petite délinquance" seulement, comme le dit Jacques
Chirac), bon nombre d'acteurs de terrains et de journalistes des
médias libres constatent une entrave de plus en plus fréquente
aux libertés fondamentales. Bien qu'on pourrait attribuer
cela à une grosse "bavure collective" (îlotiers,
CRS, et Brigade Anticriminalité confondus... ) "L'affaire
Karim", révèle une attitude de plus en plus violente
de la police qui se sent soutenue par le pouvoir politique, prêt
à tout pour ratisser large. Lorsque qu'elles témoignent
de cette réalité, les télés libres
subissent aussi la répression policière: en moins
d'un an, Zalea TV a déjà subi trois arrestations
arbitraires de journalistes dans l'exercice de leurs fonctions,
à chaque fois avec violence, une caméra cassée,
une cassette effacée par la force, une autre confisquée
puis rendue sous la pression de l'IGS, une journaliste en Incapacité
Totale de Travail pendant 5 jours, des poignets abîmés
par des menottes trop serrées, un doigt luxé, et
à chaque fois sans qu'il y ait la moindre résistance
physique des journalistes ...) Dans le débat pré-électoral
dont les télés libres sont d'ailleurs exclues
il serait temps d'aborder la question de la sécurité
sous tous ses aspects ... y compris sous celui de la protection
individuelle du citoyen face à l'autorité.