CAMPAGNE ELECTORALE
La Securité pour tous? Parlons-en...

Témoignage vidéo recueilli le lundi 4 mars 2002 par Zalea Tv (cliquer sur la photo)

KARIM LATIFI a retrouvé l'équipe de Zalea Tv sur les lieux de son "passage à tabac", à Paris dans le 19e arrdt. L'affaire suit son cours auprès de l'IGS (Inspection générale des Services) ... Mais ce genre d'affaire —quand elle sont effectivement jugées— met souvent longtemps à sortir. Depuis le lancement de la campagne électorale qui a définitivement banalisée le discours "Tolérance zéro" (pour "la petite délinquance, la toute petite délinquance" seulement, comme le dit Jacques Chirac), bon nombre d'acteurs de terrains et de journalistes des médias libres constatent une entrave de plus en plus fréquente aux libertés fondamentales. Bien qu'on pourrait attribuer cela à une grosse "bavure collective" (îlotiers, CRS, et Brigade Anticriminalité confondus... ) "L'affaire Karim", révèle une attitude de plus en plus violente de la police qui se sent soutenue par le pouvoir politique, prêt à tout pour ratisser large. Lorsque qu'elles témoignent de cette réalité, les télés libres subissent aussi la répression policière: en moins d'un an, Zalea TV a déjà subi trois arrestations arbitraires de journalistes dans l'exercice de leurs fonctions, à chaque fois avec violence, une caméra cassée, une cassette effacée par la force, une autre confisquée puis rendue sous la pression de l'IGS, une journaliste en Incapacité Totale de Travail pendant 5 jours, des poignets abîmés par des menottes trop serrées, un doigt luxé, et à chaque fois sans qu'il y ait la moindre résistance physique des journalistes ...) Dans le débat pré-électoral —dont les télés libres sont d'ailleurs exclues— il serait temps d'aborder la question de la sécurité sous tous ses aspects ... y compris sous celui de la protection individuelle du citoyen face à l'autorité.

De même qu'il n'y a pas de démocratie sans contre-pouvoir,
il n'y aura pas de démocratie audiovisuelle sans contre-pouvoir audiovisuel.