RAUS - GERMANY, THE OTHER STORY
Dossier version française. Un film produit et réalisé par Mogniss H. Abdallah et Ken Fero agence Im'média 1991 - 32 mn
Introduction RAUS - Germany, the other story est un film sur la montée du nationalisme et du racisme et -par conséquence- sur la nécessité pour les différentes communautés immigrées de se défendre elles-mêmes en Allemagne, à l'Est comme à l'Ouest.
Le film évoque plusieurs cas d'aggressions ou de meurtres racistes comme celui d'Ufuk Sahin, un jeune homme turc tué à Berlin-Ouest en 1989 et d'Antonio Amadeo, un Angolais tué à Eberswalde près de la frontière polonaise ou encore la mort d'un jeune allemand venu de l'est, Réné Grubert, tué par le jeune turc Ayhan Öztürk en situation de légitime défense dans le métro berlinois. Ces trois morts tragiques ont en commun qu'ils sont le produit de la montée du nationalisme et du racisme en Allemagne. Raus "Germany-the other story" est un film sur le revers de la médaille de la réunification allemande. Depuis le début du processus de cette fusion la vague de violence raciste et d'extrême-droite est devenue de plus en plus forte. A présent, pendant que les Allemands circulent librement entre l'est et l'ouest et s'amusent sans limite dans les cafés et les boîtes, les immigrants doivent craindre des attaques de jeunes Allemands, affiliés ou non à l'extrême-droite, dans la rue, les quartiers et dans les trains ou le métro: C'est ansi qu'Aylan Öztürk et ses amis se font attaquer par des jeunes Allemands. En ripostant, Aylan poignarde à mort Réné Grubert. Des cas pareils sont largement exploités par la presse à sensation de droite et par les partis politiques de droite et d'extrême-droite pour mieux dénigrer les étrangers ici, d'autant plus que Réné Grubert était membre du parti des "républicains". Comme en témoigne une bande-vidéo de propagande des "Republikaner", Réné Grubert tenait pour le moins des propos très péjoratifs sur les étrangers, "ces paresseux à qui tout est dû". Durant le procès d'Ayhan Öztürk, des manifestations auront lieu sur le thème : "Ayhan did the right thing", et c'est finalement libre qu'il ressortira. Reconnaissant la légitime défense, la cour acquitte Ayhan. Le jeune père de famille Ufuk Sahin a été poignardé devant la porte de sa maison. Il s'est approché du skinhead qui l'a insulté pour lui dire : "Nous aussi, nous sommes des êtres humains". Le skinhead le tue peu après. La peine est légère : cinq ans de prison. Les juges ont refusé de qualifier le meurtre de raciste. La confrontation avec le racisme concret est ansi évitée : c'est encore un tabou national. La chute du mur de Berlin symbolise la victoire de la démocratie en Europe. Mais pour la plupart des Allemands de l'Est la réunification n'a rien changé. Au contraire, de plus en plus de frustration et de désespoir se développe dans la population et la haine des étrangers, la xénophobie, se répand en Allemagne. Le meurtre d'Antonio Amadeo se déroule en Allemagne de l'Est. Le jeune ouvrier angolais est attaqué et tué par des skinheads en rentrant de discothèque. Sa maison où il habitait avec sa jeune copine allemande et son bébé est détruite la même nuit. La femme s'enfuit de chez elle, une couverture sur son bébé pour le cacher. Elle a peur pour lui : il est noir. Ces événements sont représentatifs de la situation actuelle en Allemagne. La vie quotidienne des immigrés est de plus en plus marquée par l'insécurité. Le film pose la question de savoir comment les immigrés s'organisent pour leur propre protection, individuellement et collectivement. Les Vietnamiens ont quitté le pays par dizaines de milliers. Mais ceux qui ont décidé de rester s'arment et s'entraînent, hommes et femmes, aux sports de combat. Des jeunes turcs se regroupent en bandes comme les Black Panthers, les So-36 etc., ou forment des organisations de jeunesse plus politisées comme Anifa-Gençlik- Les "Antifas" (antifascistes) développent l'auto-défense et l'unité avec les autres communautés africaines, asiatiques etc. et disposent de lieux pour s'organiser dans leurs sanctuaire de Kreuzberg (Berlin). Il y a aussi le journal interculturel, "Kauderzanca" à Berlin, qui rassemble des jeunes étudiants de "la deuxième génération" et des jeunes Allemands. "Kauderzanca" contribue à la lutte contre le racisme et le nationalisme avec la publication d'analyses sur les motifs et les raisons de tels événements. L'organisation des immigrés augmente parce qu'elle naît du besoin d'autoprotection. Les immigrés ne peuvent compter ni sur la population allemande ni sur la police allemande ni sur les tribunaux allemands. Ils ont trop souvent eu de mauvaises expériences... Par ailleurs, la nouvelle "Ausländergesetz" (la "loi des étrangers") -entrée en vigueur au début de 1991- complique encore davantage le statut juridique de la population étrangère et à bien des égards, la fragilise, d'autant qu'elle va de fait avec le rejet définitif par la cour suprême du droit de vote aux élections locales et une politique de plus en plus restrictive à l'égard des réfugiés. Pour protester contre cette loi 35.000 personnes (immigrés et Allemands) se sont rassemblées dans la rue. C'est "l'autre histoire" de l'Allemagne.

LE SYNDROME DE HOYERSWERDA de Joy Banerjee, Mogniss H. Abdallah et Yonas Endrias 1996, 51 mn. V.O. allemand, sous-titré en français. Production: agence IM'média. Equipe technique: Joy Banerjee, Claude Cardot, Belkacem Labaïri. Montage et traduction: Angela Melitopoulos, Véronique Kassaï, Marianne Dippel-Bureau.
Introduction Jona Iipeng fait partie d'un groupe de 47 jeunes apprentis namibiens venus à Wittenberg en ex-RDA avant la réunification. Un jour de novembre 1990, ils sont agressés dans leur foyer par un groupe de jeunes Allemands. Jona est jeté du quatrième étage : il sera grièvement blessé et subira plusieurs opérations en quatorze mois d'hôpital. Aidé par IPF -le forum politique des immigrés- il s'en sortira. Accueilli à Berlin, il cherche à comprendre ce qui se passe en Allemagne, du côté des néo-nazis mais aussi des "stinke-normale", les beaufs autochtones. Il s'intéresse aux activités des jeunes anti-fascistes turcs, et des autres communautés. Il participe aux mobilisations contre la terreur raciste qui rend tristement célèbres des localités à l'est et à l'ouest : Hoyerswerda, Rostock, Mölln, Sölingen, Lübeck... Cependant, ses jeunes amis sont rapatriés en Namibie, et l'Allemagne se demande comment faire face à de nouvelles vagues de violences racistes...

Distribution: agence IM'média B.P. 7 -75965 Paris cedex 20.
Tél: 06 12 14 48 70
e-mail: mog@club-internet.fr

  haut de page  
De même qu'il n'y a pas de démocratie sans contre-pouvoir,
il n'y aura pas de démocratie audiovisuelle sans contre-pouvoir audiovisuel

Mot exact résultats par page

moteur de recherche X-recherche.com

Zalea TV
license tsa 2000-02