Lire tous les communiqués de la cpml :
|
Cliquez sur le logo pour découvrir la Coordination, ses membres, ses projets, ses communiqués... |
|||||||||
|
Pour justifier le rejet sans appel par le gouvernement de la création d'un Fonds de soutien aux télévisions associatives, Catherine Tasca a déclaré, en substance, le 5 mai au Sénat, qu'il fallait d'abord que les télévisions associatives existent pour savoir exactement de combien elles ont besoin pour exister. La Ministre ne pouvait pas dire plus clairement qu'elle ne souhaite pas que les télés libres voient le jour, tant il est évident que sans Fonds de soutien, elles seront mort-nées. Il serait pourtant facile et relativement indolore de créer un tel Fonds de soutien, alimenté par une taxe parafiscale sur les chiffres d'affaires publicitaires des chaînes de télévision privées et publiques, et/ou sur les chiffres d'affaires colossaux des opérateurs de téléphonie mobile, gros utilisateurs, à des fins d'enrichissement privé, du bien public que constituent les ressources hertziennes. Après tout, ce qui a été possible pour le football au nom de la cohésion sociale (5% du chiffre d'affaire des clubs professionnels va aux clubs amateurs, cf. loi Buffet), devrait pouvoir l'être aussi pour l'expression publique audiovisuelle, au nom de la même cohésion sociale. Le refus persistant de Madame Tasca de recevoir le mouvement des télévisions libres et les représentants du Tiers Secteur Audiovisuel, ne serait-ce que pour prendre la mesure d'une réalité de terrain dont ses engagements antérieurs publics et privés semblent l'avoir tenu éloignée, est extrêmement préoccupant. Le gouvernement aborde ainsi d'une très mauvaise façon l'année du centenaire de la loi du 1er juillet 1901 portant création du statut associatif. Dans ces conditions, la Coordination Permanente des Médias Libres (CPML) annonce dès maintenant que, si le gouvernement ne revoit pas sa position lors du passage du projet de loi en troisième lecture à l'Assemblée Nationale, les 15 et 16 juin prochain, elle appellera à un boycott partiel du paiement de la redevance télé, et l'organisera. Les redevables seront invités à ne payer qu'une partie de la redevance au Trésor Public et à verser le reliquat directement à la télévision associative de leur choix. Tout comme les dons aux organisations humanitaires et caritatives sont déductibles de l'impôt sur le revenu (loi Coluche). Cette redistribution démocratique et citoyenne de la redevance nous paraît d'autant plus justifiée que les télévisions associatives vont assumer une mission d'intérêt général et d'utilité publique : la gestion du libre accès citoyen à la communication audiovisuelle, sans concession aux pressions insupportables de l'économie de marché. Cette mission aurait pu être prise en charge par la Télévision de Service Public, mais cela n'a malheureusement pas été le cas et ne le sera manifestement jamais. Les télévisions associatives vont donc se consacrer à cette action sociale et culturelle à caractère d'urgence, qui va enfin permettre la liberté d'expression et le pluralisme audiovisuels, et donner une nouvelle ampleur et une plus grande visibilité à la lutte contre toutes les formes d'exclusion. Signez
l'appel pour soutenir les médias libres dans leur revendication
Contact
presse CPML : 06 19 50 30 89 Coordination
Permanente des Médias Libres (CPML)
40, rue de Malte, 75011 Paris
Lire tous les communiqués de la cpml :
|
|
||||||||
|
||||||||||
dernière mise à jour : 6 février 2000 - PDPV |