TéléviZone
d'Action pour la Liberté
d'Expression Audiovisuelle Communiqué de presse -
mardi 11 mars 2003 A quoi joue le CSA ? A quoi jouent l'UMP et l'UDF ? La télévision « monsieur le maire » Télé Essonne (canal municipal du câble présidé par le député-maire PS de Palaiseau) a finalisé dans la nuit du 10 au 11 mars le rachat de tranches horaires du canal hertzien UHF 35 en Ile-de-France aux ex-chaînes associatives indépendantes Ondes Sans Frontières (OSF), Télé Plaisance et Parisphérie. Ce rachat résulte de tractations commerciales occultes et déloyales faisant tomber ces 3 chaînes sous le contrôle de Télé Essonne. L'opération a été orchestrée par M. Philippe Levrier, membre du CSA en charge des télévisions locales, avec la bénédiction de la majorité des membres du CSA. Ces pratiques illégales à habillage légal (pseudo-remise à disposition du CSA d'heures appartenant aux vendeurs, et attribution instantannée par le CSA de ces heures à l'heureux acheteur) rappellent les pires moment du pillage de la bande FM par les radios commerciales au détriment des radios associatives. Jusqu'à présent, les télévisions associatives indépendantes disposaient sur le canal UHF 35 en Ile de France de 40% du temps d'antenne attribué par le CSA. Elles ne disposent plus que de 20 % (partagé entre les télés libres Télé Bocal et Zalea TV, de 22h30 à 02h30 tous les jours), alors que ce sont elles et elles seules qui ont arraché le canal 35 et la Tour Eiffel au CSA. Pourquoi les 3 chaînes vendues ont-elles cédé aux sirènes du secteur politico-commercial ? Parce qu'une majorité sans faille UMP-UDF-FN au Conseil Régional d'Ile de France vient de refuser toute subvention aux chaînes locales hertziennes autorisées actuellement par le CSA en Ile de France, sous prétexte qu'il y aurait parmi elles « des chaînes subversives » (décision prise en Commission Permanente du 27/02/03, l'ensemble des partis de gauche ayant soutenu cette subvention). Cette décision met en péril l'économie des chaînes associatives les plus fragiles et les moins déterminées. Elles manquent en effet de fonds propres pour financer leurs coûts techniques de diffusion et elles sont malheureusement peu regardantes (ou na•ves) quant aux conditions de leur indépendance. Ainsi, alors que le gouvernement Raffarin refuse la création d'un Fonds de Soutien aux télévisions associatives, en les renvoyant vers les subventions des collectivités locales, ces dernières, au fil d'alliances improbables, ont commencé à étouffer ou à mettre au pas les chaînes qui ne leur paraissent pas « télévisuellement correctes », c'est-à-dire qui ne leur sont pas inféodées. L'équilibre financier de la diffusion hertzienne des télévisions associatives libres sur Paris et l'Ile-de-France dépend maintenant exclusivement du soutien de la Mairie de Paris. Le Conseil de Paris devrait se prononcer courant avril sur les demandes de subvention de Télé Bocal et de Zalea TV. Zalea TV demande à M. Bertrand Delanoë de ne pas décevoir les espoirs mis en lui par les acteurs du Tiers Secteur Audiovisuel encore debout. Tous les détails sur Zalea TV et sur
ses programmes : www.zalea.org Tous les programmes actuellement diffusés par Zalea TV : www.zalea.org * * * * * * * * * * * * * * * * * Lire la réponse de Philippe Levrier du CSA dans le Satellifax du 12 mars 2003 Lire le communiqué d'Ondes Sans Frontières à propos de la revente de tranche horaire |
De même qu'il n'y
a pas de démocratie sans contre-pouvoir, il n'y aura pas de démocratie audiovisuelle sans contre-pouvoir audiovisuel. |