Animafac "La télévision associative a-t-elle de l’avenir ?"
publié le 2 mars 2005
ANIMAFAC
mercredi 2 mars 2005. Romain Aparicio
Délégué général de IASTAR (Fédération Française des Radios Etudiantes). Le fait que les télés ne disposent pas d’un fonds de soutien comparable à celui des
radios libres pose un problème, alors que la production télévisuelle est plus coûteuse
que la production radiophonique. Du fait principalement de ce manque de moyens et de
la législation, les télés associatives se limitent à produire des stocks, qu’elles diffusent
ensuite lors de projections dans des bars et autres lieux publics, instaurant une diffusion
de spectacle plus qu’une diffusion en flux continu.
Autre corollaire : la culture télévisuelle locale n’existe pas, à la différence des pays du
Nord de l’Europe, elle est à construire. En ce sens, l’avenir des télés associatives me
paraît plutôt sombre. Emmanuelle Eymard
Bénévole à Zaléa TV (Zone d’action pour la liberté d’expression audiovisuelle). Les télés libres ne disposent pas d’un fonds de soutien comme cela existe déjà pour les
radios. Néanmoins, si le manque de financement pénalise les télés libres, ce n’est pas le
cas pour toutes les télés associatives : celles dépendant des collectivités locales, les
mairies, sont soutenues et ont moins à s’inquiéter de leur futur.
Nous nous battons pour que ce fonds existe, mais la politique actuelle du gouvernement
ne va pas dans ce sens. En terme s de diffusion, les technologies wi-fi, Internet qui
permettent de diffuser à moindre coût, la TNT, sont autant d’opportunités que les télés
associatives doivent saisir. Si on leur en ouvre les portes. Francis Balle
Ancien membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et spécialiste des médias. Le seul porte-voix pour les associations aujourd’hui encore, c’est la presse. Au XIXe
siècle déjà, les bulletins de liaison des clubs de pensée faisaient passer la solidarité
associative de l’état latent à l’état patent. L’écrit étant le vecteur privilégié des
associations, les médias associatifs ont connu un nouvel élan avec le mouvement des
radios libres en 1989.
Quant aux télés, les premières nées sur le câble ont eu peu de succès par rapport à
leurs voisines hollandaise et suisse, et les locales d’aujourd’hui ne sont pas rentables.
Les radios seront donc les porte-voix des associations de demain, et les télés celles
d’après-demain, si ces dernières profitent de la TNT et du webcasting.La télévision associative a-t-elle de
l’avenir ?
Auteur(s) : Presse
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