Réfugiés à Calais : la traque
A Calais, après la fermeture du centre de Sangatte sur injonction de Sarkozy, la chasse à l’homme est ouverte et sans répit.
Un journal vidéo tourné par le collectif C’SUR.
Durée : 1h03
Une vidéo témoignage essentielle. Un outil que devraient adopter par réflexe tous les individus, les assos, les ONG qui sont confrontés à la détresse humaine, au mépris institutionnel, à la mauvaise foi policière et à la violence d’Etat (entre autres...) Compte tenu de la taille importante du fichier, la lecture du film peut prendre quelques minutes avant de se lancer.
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En utilisant un dispositif simple, celui de la caméra citoyenne de surveillance utilisée comme journal vidéo de bord, les membres du collectif C’SUR livrent un témoignage sans appel quant au sort que la Patrie des Droits de l’Homme, des Lumières et de la Révolution Française réserve à des hommes et des femmes poussés sur les chemins de l’exil. En 2002, à grands renforts de déclarations, Sarkozy pointait l’extrême urgence de suspendre le fonctionnement du centre de Sangatte pour des "raisons humanitaires". Effective en novembre 2002, la fermeture du centre de la Croix Rouge n’a réglé aucun problème soulevé par son existence, surtout pas ceux invoqués pour justifier son démantèlement. Trois ans plus tard, des centaines d’exilés tentent péniblement de survivre dans Calais et ses alentours. Dépourvus de toutes ressources, de toit, de nourriture, de perspectives...
Harcelés par les chiens de l’Intérieur, leur quotidien ne se résume qu’à tenter le passage en Angleterre coûte que coûte. Souvent au péril de leur vie. Ces tentatives, rythmées par les échecs, les accidents ou les rares réussites, sont entrecoupées par le harcèlement permanent des Compagnies Républicaines de Sécurité (sic) qui fait écho aux heures les plus sombres de la Police et de l’Armée Française. Au carrefour entre les rafles orchestrées sous le régime de Vichy, les ratonnades couvertes par le Préfet Papon et les manoeuvres des paras en Algérie qui s’illustraient par l’usage généralisée de la torture et des enfumades. Face à la démission politique de la puissance publique, des individus, des associations, des collectifs font face - tant bien que mal - à ces drames humains.
S’ils essayent de pallier aux diverses urgences quotidiennes, ils livrent aussi bataille pour obtenir un réglement politique de cette situation intolérable. Voir l’édito de Noël Boutier dans l’édition de Témoignage Chrétien du 26 janvier 2006 Voir également l’article de fond dans l’édition idoine.
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Auteur(s) : Ernesto lupino
