Communiqué - Paris, le 29 mars 2002 - Télé Bocal - RIEN NE VA PLUS POUR LES TELEVISIONS ASSOCIATIVES, le mouvement des télés associatives reprend les diffusions pirates le 6 avril 2002

A Paris, Télé BOCAL émettra le 6 avril sur le canal 36 á partir de 14 heures. Conférence de presse le 2 avril á 17h.

PAS D'AUTORISATION D'EMETTRE PENDANT LES ELECTIONS Décision arbitraire et discrminatoire du C.S.A

Il n'y aura pas d'autorisations temporaires aux télés associatives pendant la campagne présidentielle. Le C.S.A peut, de cette façon, museler une partie de la population et favoriser ainsi les autres, ceux que l'on entend trop. Cette décision du C.S.A porte atteinte à la liberté d'expression selon la déclaration des droits de l'Homme.

Télé BOCAL est d'accord pour faire front avec les autres télévisons associatives afin de contrer cette décision. Nous demandons au C.S.A d'autoriser les télés associatives afin de redistribuer la parole équitablement. La seule chance d'un vrai pluralisme et de diversités d'opinions est d'autoriser les télévisions associatives á émettre, c'est ce que nous attendons du CSA.

Le C.S.A. protège la campagne présidentielle de l'esprit critique de la population et fait croire ainsi à une liberté de parole qui n'existe pas. Le C.S.A est, en principe, la haute instance de régulation et ceux qui y siègent sont nommés "les sages". Par leurs fonctions, il sont tenus, en principe, de faire respecter le pluralisme et la diversité d'opinion. Les télévisions associatives sont soumises á cette réglementation pendant les campagnes (même temps d'antenne pour chaque candidat, etc. etc. ) comme toutes les autres télévisions. Alors pourquoi le C.S.A nous inflige en plus cette interdiction? Nous sommes pour une redistribution équitable de la parole.

Aujourd'hui, quasiment tous les médias font parti de groupements financiers ultrapuissants ; très peu de médias ont pu rester indépendants. La seule chance d'obtenir un vrai pluralisme d'opinion est de nous autoriser á émettre, c'est ce que nous attendons du CSA s'il faisait son travail.

Extrait du courrier du Conseil Supérieur de l'AudiovisuelÊ: "Faisant suite á un précédent courrier du 2 octobre 2001, je vous indique que le Conseil, en raison des prochaines campagnes électorales, a décidé, en séance plénière du 15 novembre 2001, d'éviter de délivrer des autorisations au cours du premier semestre 2002 pour des projets de télévisions temporaires á caractère généraliste, comportant notamment la diffusion de magazines et de journaux d'informations".

Le Conseil se fonde sur les difficultés á assurer le contrôle de leur contenu et á prévenir d'éventuels contentieux: "Le Conseil se fonde sur les difficultés á assurer le contrôle de leur contenu" mais n'est-il pas dans les attributions du C.S.A d'effectuer ce genre de contrôle? Il semblerait donc que, ne voulant pas assurer leurs fonctions, il préfère ne pas autoriser les télévisons associatives á émettre! N'est-il pas aussi dans les attribution du C.S.A de veiller au pluralisme et á la diversité des programmes? Sa fonction n'est-elle pas de rétablir une expression équitable par une redistribution de la parole?

Non rien ne va vraiment plus:Êle fonds de de soutien á l'expression audiovisuelle est reporté jusqu'au prochain gouvernement, pas d'autorisation d'emettre pendant la campagne, retard des appels á candidature pour la T.N.T., le câble-opérateur se dégonfle, aucune remise en question de l'audiovisuel dans le programme des politiques.

Télé Bocal émettra, sur le canal 36 á partir de 14 heures et une diffusion public est organisée á GOUMEN bis 2, bis cité Aubry 75020 Paris. Contact: Richard Sovied 01 43 48 02 08

Programme des actions et des diffs pirates des télés libres acteurs du tiers secteur audiovisuel, signataires du communiqué du mouvement des télés libres du 6 février 2002 "Télévisions associatives : rien ne va plus ! Le mouvement des télés libres reprend les diffusions pirates le samedi 6 avril 2002"

De même qu'il n'y a pas de démocratie sans contre-pouvoir,
il n'y aura pas de démocratie audiovisuelle sans contre-pouvoir audiovisuel