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ACTE II : Le censeur censuré


Avec :

Cécilia Sarkozy : femme de Nicolas Sarkozy, ex-femme de Jacques Martin et amante de Richard Attias

Richard Attias : amant de Cécilia Sarkozy , patron d’une filiale de Publicis et organisateur du show d’intronisation de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP et apparemment aussi génial auteur de l’idée de faire dire au petit Louis Sarkozy, 8 ans : « Bonne chance mon papa » au cours de ce même meeting du Bourget.

Arnaud Lagardère : marchand d’armes, éphémère président du « Club des entreprises Paris 2012 », distributeur de Bowling for Columbia de Michael Moore, propriétaire de Paris Match et de quelques autres titres...

Alain Genestar : le valet

Nicolas Sarkozy : le cocu

Yannick Noah : personnalité préférée des Français (palmarès JDD) Albert de Monaco : père d’un enfant noir comme Yannick Noah


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Scène 1 : Cécilia Sarkozy et son amant en couverture de Paris Match (900 000 ex.)

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Paris Match N° 2936

Nicolas S. : "Je croyais qu’Arnaud était un ami. Je ne m’attendais pas à ça de sa part. Il m’a appelé jeudi (le jour de la sortie de Paris-Match) pour me dire qu’il était désolé. Je lui ai fait remarquer qu’il aurait pu interdire cette publication. Il m’a assuré qu’il n’était pas au courant, qu’il a découvert le journal comme tout le monde. Soit il est nul, parce qu’il aurait dû être au courant, soit il est malhonnête parce qu’il savait".

Arnaud L. sur I-Télé (Au beau milieu d’une interview sur les activités en presse de son groupe, il répond à une question de Jacques Chancel sur un éventuel « changement à Match ») : « Il y a ceux que l’on vire, oui absolument, c’est la vie, je crois que c’est parfois nécessaire (...). Ça ne veut pas dire qu’on est cruel parce qu’en écartant un journaliste (...) on laisse la chance à un autre. »

Très vite, la phrase d’Arnaud Lagardère revient aux oreilles de la rédaction de Paris Match qui la décrypte ainsi : le viré, c’est Alain Genestar, directeur général de la rédaction. La Société des journalistes (SDJ) de l’hebdomadaire décide illico d’organiser une assemblée générale prévue ce matin à 11 heures. Les reporters sont priés de rappliquer. Il y a urgence.

Mais pourquoi un tel coup de chaud alors qu’à aucun moment Lagardère n’a prononcé le nom de Genestar ? Depuis un certain jeudi 25 août, le directeur général de la rédaction est en délicatesse avec le big boss. Ce jour-là, l’hebdo fait sa une sur Cécilia Sarkozy qui « a passé l’été entre New York et Paris » avec le publicitaire Richard Attias. Et d’afficher une photo plein pot du couple surpris en juillet à Manhattan à consulter des plans.

Un scoop ? Le nom du nouvel élu circule depuis déjà plusieurs semaines. Mais le poids des photos, c’est autre chose. Et ce numéro-là fait un carton : il s’arrache à 900 000 exemplaires, rien que ça ! Un score qui devrait satisfaire Lagardère. Pas si simple. Face à cet étalage des amours extraconjugales de Cécilia, Nicolas enrage. D’autant plus que Lagardère est un ami. Trahison ? Selon le Canard enchaîné, ce jeudi 25 août, Lagardère attend jusqu’à 15 heures pour passer un coup de fil à Sarko. Il lui affirme alors être désolé et n’avoir pas été informé de ce choix de une. Selon des proches de Lagardère, la couverture de ce numéro de Match n’aurait pas été affichée sur les murs le soir du bouclage, contrairement à l’usage.

Conséquence : loin d’avoir les honneurs pour son « coup » journalistique, Genestar se serait fait remonter les bretelles. Pour crime de lèse-Sarkozy ? Le groupe Lagardère préfère faire circuler une autre version : si Genestar a été mis en garde, c’est par crainte d’une « pipolisation » grandissante du titre. Gare à ne pas trop jouer avec la vie privée de personnages aussi peu habitués à jongler avec les médias que le couple Sarkozy ou Albert de Monaco et sa descendance illégitime. Nettement plus politiquement correcte, cette version-là...

« Intrusion ». En tout cas, depuis la fin août, selon plusieurs sources, « Genestar est prié de se tenir à carreau ». Ainsi, quand il se voit proposer des photos volées de Sarkozy avec sa nouvelle compagne, l’hebdo ne tente pas le diable. Décision est prise de ne pas les publier.

« Cette intrusion du politique est inacceptable, commente un journaliste de Match. Depuis la rentrée de septembre, c’est un vrai méli-mélo. Les rumeurs d’éviction de Genestar ne cessent de courir. Cette interview à i-Télé ne fait que rajouter à l’angoisse. » Et le grand reporter Michel Peyrard, vice-président de la SDJ, de renchérir : « Cette rédaction est déstabilisée depuis trois mois. Nous voulons des éclaircissements. Savoir si Alain Genestar est concerné par ce qu’a dit Arnaud Lagardère sur i-Télé. » Alors ? Joint hier, Lagardère affirmait à Libération que ses propos ne sont qu’« un commentaire de portée générale qui ne concerne pas Alain Genestar. Il est à Paris Match jusqu’à nouvel ordre. Le reste, c’est du fantasme ». Et Alain Genestar ? Il se refusait hier à « tout commentaire. »

Sources : Libération Catherine MALLAVAL Isabelle ROBERTS, lundi 28 novembre 2005


Scène 2 : Yannick Noah censuré par Paris Match

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Paris Match N° 2952

Yannick Noah. Une phrase du tennisman contre Nicolas Sarkozy aurait été censurée par Paris-Match désireux de ne pas provoquer un nouveau "clash" avec le ministre de l’Intérieur.

Le Canard enchaîné affirme dans son édition de mercredi 21 décembre que l’hebdomadaire Paris Match (groupe Hachette Filipacchi Médias/Lagardère) a coupé une phrase d’une interview de Yannick Noah contre le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Dans une interview réalisée avec une journaliste de Paris Match, Yannick Noah, évoquant la récente crise des banlieues, a expliqué qu’il avait été victime de contrôles à plusieurs reprises et lui a dit : "Une chose est sûre : si jamais Sarkozy passe, je me casse !", ajoute Le Canard.

Selon l’hebdomadaire satirique, la journaliste qui l’interroge, lui fait valoir qu’"à quelques mois des élections, vous êtes conscient que les politiques vont essayer de vous récupérer". L’ancien tennisman a répondu, toujours selon Le Canard : "personne ne peut me récupérer".

"Mes quatre vérités"

Le 15 décembre, Paris Match a publié l’interview de Yannick Noah avec en Une "Noah. Mes quatre vérités à la France", sans mention de la phrase rapportée par Le Canard. Selon l’hebdomadaire satirique, le directeur de la rédaction de Paris Match, Alain Genestar, au moment du bouclage du journal, "a pris l’initiative de couper le paragraphe, un tantinet polémique", "pour ne pas risquer un nouveau clash avec le ministre de l’Intérieur". Selon Le Canard Enchaîné, la "une" de Paris Match du 25 août montrant Cécilia Sarkozy avec un homme présenté comme son compagnon, aurait mécontenté Nicolas Sarkozy, par ailleurs ami proche d’Arnaud Lagardère. La rumeur d’un départ d’Alain Genestar avait alors couru à plusieurs reprises après cette "une".

Sources : NOUVELOBS.COM 21.12.05


Scène 3 : Paris Match censuré par Albert de Monaco

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Paris Match N° 2955

La loi contre la vérité. Edito rédigé par Alain GENESTAR (directeur de la rédaction)

Paris Match est condamné pour avoir dit la vérité. La publication judiciaire sur la page de couverture de l’édition française de ce numéro est la punition qui nous a été infligée. Une punition plus légère que celle prononcée en première instance. D’une pleine page, nous sommes passés, après procès en appel, à un tiers de la couverture. La justice a voulu ainsi se montrer plus clémente. Mais une telle sanction ne se mesure pas en centimètres carrés. C’est son principe, unique au monde, qui est choquant, indigne d’une démocratie. En France, grand pays de liberté, un journal est condamné à masquer sa couverture par un bandeau - un bâillon - parce qu’il a osé rendre publique une vérité qui concerne un personnage influent et puissant. C’est cela le fond de l’affaire. Qu’au moins la chose soit dite clairement. Lors de la publication, dans notre édition du 5 mai 2005, de l’interview de Nicole Coste, qui révélait être la mère de l’enfant d’Albert de Monaco, nous avions expliqué à nos lecteurs le caractère d’intérêt public de cette information. La presse internationale, tous médias confondus, a d’ailleurs largement repris et commenté le contenu de cette interview pour cette même raison. La descendance d’un prince, qui accède au trône du fait de sa naissance, est naturellement du domaine public. Les journaux, magazines, télévisions et radios du monde entier, et bien sûr en France, ont, par la suite, publié des articles et diffusé des émissions traitant, en toute liberté, de cette question. Albert n’est pas un prince d’opérette, mais le chef d’un Etat souverain représenté aux Nations unies. Il a lui-même reconnu l’authenticité de l’information de Paris Match et a répondu à des interviews télévisées sur le sujet, sans jamais s’abriter derrière le voile de sa vie privée.

Et pourtant Match est condamné. Pourquoi ?

En Allemagne, où un autre magazine, « Bunte », qui avait publié, simultanément et en accord avec Match, les mêmes interview et reportage photo, a été également poursuivi, la justice allemande a estimé, sans la moindre nuance, que « Bunte » n’avait fait que son travail en informant ses lecteurs. Alors pourquoi Match ?

Pour deux raisons dont la seconde est encore plus préoccupante. Première raison. La législation française est la plus protectrice du monde en matière de vie privée, et la plus répressive dans la nature des sanctions puisque l’une d’elles va jusqu’à l’amputation d’une page de couverture.

Cette législation, qui partait pourtant d’un bon sentiment, est trop souvent détournée de manière outrancière. Et elle est attentatoire à la liberté de tous quand elle interdit la publication d’informations privées qui ont une portée publique. Cette loi française a élevé le droit individuel des personnes au-dessus du droit pour tous à l’information. Une inversion grave.

Seconde raison. Lors de notre procès en appel, l’avocat général a demandé au tribunal - fait rarissime dans les annales de la justice française et peut-être unique - de confirmer le jugement de première instance afin de mieux protéger à l’avenir d’autres personnalités publiques. Ce procès et la sanction contre Paris Match devaient dès lors servir d’exemple pour que, selon la thèse exprimée par l’avocat général : la vie privée des hommes publics soit davantage protégée que celle des autres . Outre que ce réquisitoire apparaît comme une sérieuse entorse à la séparation des pouvoirs, cette étrange recommandation revient à établir une différence, une hiérarchie entre les personnages publics et les citoyens ordinaires. Au nom de quoi les premiers devraient-ils bénéficier d’un privilège qui les protégerait mieux que les seconds ? Et punir plus sévèrement les atteintes - ou supposées atteintes - à la vie privée des personnages publics, n’est-ce pas rétablir une justice de classe ? Des questions folles, lourdes de conséquences, qui pourtant se posent après le réquisitoire de M. l’avocat général.

La France est un Etat de droit où les citoyens sont tous égaux devant la loi. C’est ce principe, inscrit dans la devise républicaine, qui est ici bafoué pour protéger un prince et, avec lui, tous les personnages publics. A Paris Match, nous pensons qu’un personnage public a, au contraire, davantage d’obligations de vérité et de transparence qu’un citoyen comme les autres. A Paris Match, nous pensons qu’il est de notre responsabilité de journaliste de montrer ces personnages publics tels qu’ils sont vraiment, en vrai, dans leur vraie vie, et non en apparence.

A Paris Match, nous pensons qu’un prince ne peut, un jour, exposer son bonheur en famille au perron de son palais pour assurer sa communication et, un autre jour, attaquer la presse quand une information lui déplaît. Se montrer uniquement quand cela l’arrange. Cette loi qui condamne Paris Match porte atteinte à la liberté de la presse. Car c’est le rôle d’un journal de présenter aux lecteurs, qu’ils soient sujets ou citoyens, les personnalités qui les représentent. Même, et surtout, si elles ont quelque chose d’important à cacher.

Sources : Paris Match N° 2955 - DU 5 AU 11 JANVIER 2005


BONUS : Genestar superstar

(...) En France, grand pays de liberté, un journal est condamné par son propriétaire Arnaud Lagardère, parce qu’il a osé rendre publique une vérité qui concerne un personnage influent et puissant. C’est cela le fond de l’affaire. Qu’au moins la chose soit dite clairement.

Lors de la publication, dans notre édition du 25 août 2005, de la photo de Cécilia Sarkozy et son amant Richard Attias, nous avions expliqué à nos lecteurs le caractère d’intérêt public de cette information. (...) Le fait que Madame Sarkozy ne soit plus le chef de cabinet de M. Sarkozy, est naturellement du domaine public. (...) Nicolas n’est pas qu’un cocu d’opérette, mais le Ministre de l’Intérieur d’un Etat souverain représenté aux Nations unies. Il a lui-même reconnu l’authenticité de l’information de Paris Match et a répondu à des interviews télévisées sur le sujet, sans jamais s’abriter derrière le voile de sa vie privée. Et pourtant Match est condamné. Pourquoi ?

A cause que Arnaud Lagardère est méchant. (...) Outre que ce réquisitoire apparaît comme une sérieuse entorse à la séparation des pouvoirs, cette étrange recommandation revient à établir une différence, une hiérarchie entre les personnages publics et les citoyens ordinaires. (...) La France est un Etat de droit où les citoyens sont tous égaux devant la loi. C’est ce principe, inscrit dans la devise républicaine, qui est ici bafoué pour protéger un ministre de l’Intérieur et, avec lui, tous les personnages publics.

A Paris Match, nous pensons qu’un personnage public a, au contraire, davantage d’obligations de vérité et de transparence qu’un citoyen comme les autres. A Paris Match, nous pensons qu’il est de notre responsabilité de journaliste de montrer ces personnages publics tels qu’ils sont vraiment, en vrai, dans leur vraie vie, et non en apparence.

A Paris Match, nous pensons qu’un ministre de l’Intérieur ne peut, un jour, exposer son bonheur en famille au perron de son palais pour assurer sa communication et, un autre jour, attaquer la presse quand une information lui déplaît. Se montrer uniquement quand cela l’arrange.

Arnaud Lagardère porte atteinte à la liberté de la presse. Car c’est le rôle d’un journal de présenter aux lecteurs, qu’ils soient sujets ou citoyens, les personnalités qui les représentent. Même, et surtout, si elles ont quelque chose d’important à cacher.


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Auteur(s) : z


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