
La question Vénézuélienne
Avec Roberto Hernandez Montoya (écrivain, journaliste, et humoriste) Aline Pailler (journaliste et syndicaliste), Tomas de Aquino (musicien), Alba Alfaro (psychanalyste), Pascal Toulouse (enseignant)
Avec Roberto Hernandez Montoya (écrivain, journaliste, et humoriste),
Aline Pailler (journaliste et syndicaliste), Tomas de Aquino (musicien), Alba
Alfaro (psychanalyste), Pascal Toulouse (enseignant),...
Autres liens avec : en plus un peu de texte : par Roberto Hernández Montoya - Ecrivain, President du CELARG Caracas (Venezuela) - 13 septembre 2004 C’est un bien grand honneur pour moi d’avoir l’opportunité exceptionnelle de
m’adresser aux héritiers historiques des révolutions de la France, et cela à
l’occasion de la célébration du premier siècle de l’Huma. J’ai bien des difficultés à expliquer ce qui arrive au Venezuela en espagnol.
Vous pouvez donc imaginer les obstacles que je dois surmonter pour exprimer
cela en français. J’ai un ami hispanophone qui déteste parler en anglais parce
qu’il dit que son quotient intellectuel descend d’au moins 40%. J’espère bien
que le mien ne descendra pas autant parce que cela pourrait dangereusement
s’approcher de zéro. J’aspire, donc, que mes fautes de français ne détourneront
pas votre attention sur ce que je vais tenter de démêler. Comme dit mon ami Luis Britto García, ici présent, le Venezuela a bien conjuré
en 1989 la catastrophe néolibérale subie plus tard par l’Argentine. Le 27
février 1989 il y a eu une révolte généralisée au Venezuela. Toute la nation,
ou presque, a eu une réaction instinctive contre les mesures économiques du
gouvernement de Carlos Andrés Pérez, qui n’avait même pas un mois au pouvoir.
La violence du gouvernement contre cette rébellion populaire a été extrême.
Mais la même armée qui a été chargée de cette action a subi un bouleversement
interne qui a déclenché sa propre rébellion en 1992, avec Hugo Chávez comme
commandant. Cela a été, pense Luis, le commencement de la Quatrième Guerre
Mondiale. L’autre événement historique a été le retour au pouvoir du Président Chávez
quelques heures après qu’il ait été renversé en avril 2002. Cela a été l’effet
d’une révolte pacifique populaire et civile et militaire. La seule arme que le
peuple a brandi pendant ces heures d’angoisse devant les casernes et devant le
palais présidentiel a été la nouvelle Constitution. Cette multitude était prête
à subir un massacre, puisque personne dehors ne savait exactement bien ce qui se
passait à l’intérieur. Et même dans les casernes la situation n’était pas encore
définie. Mais le peuple n’a été convoqué par aucun dirigeant. C’est le peuple
qui a convoqué le peuple. On a improvisé des assemblées dans les rues et dans
les quartiers populaires pour délibérer qu’il fallait faire, comme Lénine en
1917, mais seulement pendant quelques minutes. Le peuple a eu la sagesse de
décider d’aller aux centres du pouvoir : on a encerclé les casernes dans toutes
les villes du Venezuela ainsi que le palais présidentiel de Miraflores. Il y
avait au palais un rassemblement de l’extrême droite qui s’est immédiatement
enfuie au moment qu’elle s’est aperçue assiégée par le peuple, dans le
spectacle le plus ridicule que l’on puisse imaginer. Le troisième événement a été un fait qui me paraît stratégique et peut-être
unique au monde. Après la révolte militaire conduite par Hugo Chávez le 4
février 1992, les média du Venezuela ont mis en scène la campagne la plus
grotesque et tapageuse contre un homme : Hugo Chávez. Son image publique a sans
cesse été calomniée des façons les plus saugrenues. (...) Lire la vidéo de la première partie
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Au Venezuela l’extraordinaire est devenu quotidien.
PS :
Préparation et conception de l’émission : Lionel Mesnard
Réalisation plateau : Olivier Azam
Son : Guillaume Mollet
Scripte : Mlle Pailler
Régie technique et cadre 2nde partie : Nicolas Poisson
Enregistré à Zalea Tv le 29 Septembre 2005
Auteur(s) : z