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Interview de Pierre Merejkowsky



Déscendant de l’écrivain-symboliste russe Dmitri Merejkowski, le réalisateur et phylosophe Pierre Merejkowski cherche ses racines en Russie et prepare son projet sur le mouvement de « Narodniki ». Quels sont les liens entre vous et l’écrivain Dmitri Merejkowski ? Ma grand mère est venu en France en 1918. Elle a épousé un certain Merejkowsky. Mon père est né en 1926. Je ne sais pas exactement les liens entre l’écrivain Dmitri Merejkowsky et mon grand-père. Probablement, Dmitri était son frère, et par conséquent, mon grand oncle. On n’a jamais parlé de Dmitri Merejkowsky dans ma famille, parce que mes parants étaient au parti communiste jusqu’à 1956 à Budapeste. Et à cette époque-là, tous les Russes, qui n’étaient pas au parti communiste, étaient considerés comme des socials traites. Dmitri Merejkovsky, qui a vécu à Paris dans les années 1920, n’a jamais été au parti communiste. Ce qui est troublant c’est qu’en lisant les oeuvres de Dmitri, j’ai senti son influence, comme si je les avais déjà lus avant. Pourquoi voulez-vous faire un film en Russie ? C’est assez curieux. Je suis juif par ma mère, mais je n’ai jamais eu envie d’apprendre le yiddish. J’ai fait un film sur Israel alors que j’étais persuadé de ne jamais tourner là-bas. Maintenant, la Russie. Je veux y aller depuis l’âge de quinze ans, parce que j’ai toujours eu l’impression qu’il s’y passerait quelque chose pour moi. Peut-être que je serais deçu. Je crois que c’est different d’ici. En France, on est vite cynique et ironique sur tout, on ne croit pas en grand chose. Et puis, je ne cache pas mon point de vue. Ce ne sont pas les leninistes et les bolcheviks, qui ont fait la révolution, ce sont les Narodniki. C’étaient les gens d’avant : ceux qui étaient dans la poésie, qui ne parlaient pas de choses précises. C’étaient les idées de Tolstoy de faire un système communautaire où les gens existeraient les uns par rapport aux autres, par petits réseaux. Il n’y aurait pas l’idée d’expansion et de réusite à tout prix. Dans mon film, je veux faire un parallèle entre le mouvement de création de télévision libre, comme Zalea TV en France, et les Narodniki en Russie. Les deux groupes sont déchirés. Est-ce que les idées de Narodniki sont proches des vôtres ? Influencé par les idées de Narodniki, je préfère passer mes films dans des endroits populaires : à la campagne, dans des bistrots, mais pas dans les lieux de ma classe sociale, bourgoise. Maintenant, c’est devenu un réve, alors qu’avant c’était ma réalité. Je pensais vraiment qu’en quittant ma famille, et la classe bourgoise, je trouverais ma vrai voie. Donc j’ai frequenté les « marginaux ». Même si mes films sortent en salle, comme « Insurrection Résurrection », je continue de diffuser dans les petits réseaux des VHS pour être en contact avec un autre monde que le mien. Vous avez des films qui vont être projetés en Russie ? Oui, j’en ai deux. L’un est un reportage « Miriam II » sur la femme juive polonaise qui s’était suicidée, et l’autre, s’appele « Igrok » (« le Joueur »). Ils vont être diffusés à Moscou dans la Maison du cinéma. Anastasia SAMORODSKAYA