- Un projet d'expression
directe en vidéo
- Une émission
de T.V. hebdomadaire diffusée sur l'agglomération lyonnaise
- A terme : une
véritable TV libre associative
- Un lieu d'expression
pour les habitants des cités
- Un carrefour
de la vidéo où ils pourront présenter leur propres
productions : reportages ou fictions.
- Un forum de
discussion sur la vidéo, ouvert aux téléspectateurs,
où l'émission elle-même se remet en question en
permanence.
Et si les cités
inventaient la télévision de demain ?
Nombreux sont ceux qui prédisent pour demain une télévision
très différente. Le modèle actuel est de plus en
plus ouvertement critiqué, notamment dans sa fonction d'information.
Les professionnels eux-mêmes finissent par tourner en rond, à
force de reproduire d'un reportage à l'autre, les mêmes
sujets, les mêmes images, les mêmes clichés. On dirait
qu'à force d'aller aux mêmes écoles, et de fonctionner
dans le même système, ils ne parviennent plus à
renouveler leur regard sur le monde.
Et si la solution
venait d'ailleurs ?
En bousculant les idées reçues, les jeunes des cités ont
secoué le monde de la culture:
- ils ont inventé
une danse en trois dimensions : le hip-hop. Mieux, ils ont redonné
à cet art ses lettres de noblesse populaire: ils l'ont fait
descendre dans la rue, ils ont poussé toujours plus loin
les limites de la virtuosité.
- ils ont imaginé
une forme moderne de peinture rupestre qui sache "faire parler son
époque " : les graphs.
- ils ont réhabilité
la chanson à texte (le rap), à la grande surprise
du show business qui n'y croyait plus trop. Dans la mode, le cinéma,
les gosses de banlieue développent une créativité
en prise directe sur la réalité et qui se moque bien
des conventions dans lesquelles d'autres s'enferment.
Et la télévision
?
De quoi sont capables les enfants des cités si on leur ouvre
un espace d'expression sur une chaîne de télévision?
Quelle approche du reportage vont-ils développer? Quels sujets
auront-ils envie de tourner? Eux qu'on regarde souvent à la loupe,
comment voient-ils, à leur tour, ce monde qui les observe ? Leur
regard est-il différent de celui des professionnels de l'image,
des journalistes, des intellectuels ? Parce qu'elle fait partie de leur
univers quotidien, parce qu'ils ne sont pas satisfaits de l'image qu'elle
donne d'eux, parce que cet univers leur reste fermé, beaucoup
de jeunes ont aujourd'hui envie de se faire entendre à la télévision.
Non pas qu'on parle d'eux, à leur place, mais qu'on leur donne
vraiment la parole.
UNE TV LIBRE
EN TIERS SECTEUR A VAULX-EN-VELIN
Au moment où se tiennent les premières assises du tiers
secteur audiovisuel (26/27 Mai 2001 à Tours), en profitant de
l'ouverture inaugurée par la Loi Trautmann, de nouvelles opportunités
se dessinent pour des projets audiovisuels d'habitants.
Objectifs :
- Favoriser l'expression
directe : donner la parole aux habitants des cités.
- Présenter
une autre image des quartiers qu'on dit " sensibles " : montrer la
créativité, le dynamisme, la solidarité...
- Offrir leur
chance à de nouveaux talents qui feront peut-être la
télévision de demain
- Tisser des liens
d'un quartier à l'autre, d'une banlieue à l'autre, désenclaver.
Former
Profiter de l'expérience pour permettre à des jeunes d'acquérir
des savoir-faire professionnels en matière de vidéo Expérimenter
une nouvelle forme de télévision : participative, respectueuse
des personnes, ancrée sur le terrain, organisée autour
d'un réseau d'opérateurs indépendants.
Si l'opération
est un succès au niveau de l'agglomération lyonnaise,
proposer de l'élargir à l'échelon national
Le dogme vaudais*
Pour répondre aux principales critiques émises à
l'égard de la télévision, l'émission doit
se donner des règles de déontologie précises, tenir
un engagement clair vis à vis du public qui regarde ou participe
aux tournages : Pas d'images volées.
Les tournages devront
toujours être réalisés avec la participation des
personnes directement impliquées qui pourront se voir, se corriger,
choisir les séquences qui seront sélectionnées
pour le montage.
Droit de réponse
intégré. Chaque nouveau numéro recueillera les
réactions suscitées par le précédent pour
nuancer, compléter, corriger les propos tenus, voire proposer
un nouveau reportage sur le même sujet. Chaque émission
comportera une partie " plateau " qui permettra aux réalisateurs
d'expliquer plus précisément ce que les images n'ont pas
pu dire.
* vaudais:
habitant de Vaulx-en-Velin
Les Participants
A ce jour, une dizaine d'associations et d'opérateurs indépendants
de l'agglomération lyonnaise ont été pressentis
pour participer à ce projet initié par Vaulx-en-V.O. :
professionnels de l'information-communication ou de l'image, associatifs,
individuels, amateurs confirmés ou débutants.
Premier projet
d'émission "Boîte à images-carrefour de la vidéo"
L'Emission: sur une saison de programmation (48 semaines) elle proposera,
en 52 minutes, six vidéos par semaine de 4 minutes chacune (6
X 5 = 30 minutes) entrecoupées de parties plateaux enregistrées
(22 minutes).
Parmi les 6
vidéos :
- Des réactions
au numéro précédent. D'accord, pas d'accord,
commentaires, rectifications, propositions d'autres sujets. L'émission
accepte d'être remise en cause en permanence.
- Des commentaires
pris sur le vif sur l'actualité de la semaine. Parce qu'ils
montreront des gens en prise directe sur la réalité
quotidienne alors qu'on a tendance à les laisser pour compte
- Une fiction.
Parce qu'il y a des histoires qui sont plus faciles à raconter
sous forme de fiction sans que les personnes réelles ne soient
impliquées. (Travail du type "Théâtre de l'opprimé"
)
- Un reportage
sur un sujet déterminé en conférence de rédaction
chaque semaine.
- Le portrait
d'une association. Parce que les banlieues sont riches de travail
associatif méconnu qui les représente autrement mieux
que les images spectaculaires.
- Un groupe musical,
une troupe, ou une initiative culturelle. Parce que l'activité
culturelle des banlieues est intense et la créativité
aussi.
Un pilote
Un pilote a été tourné grâce à la
participation de la FACT (French American Charity Trust : 13 minutes
sur le principe du reportage d'actualité, dans les conditions
les plus proches possibles du principe de l'émission :
- Retour sur l'émission
précédente, images, commentaires, derniers développement
de l'événement
- Diffusion du
reportage de la semaine
- Commentaire
du reportage en plateau par un acteur de terrain
Problème
N°1 : diffuser !
Les sujets d'émission ne manquent pas, les réalisateurs
prêts à s'impliquer non plus. Beaucoup de reportage, fictions
documentaires ont déjà été tournés
par des amateurs ou semi-professionnels et n'ont jamais été
montrés. Tous se heurtent au même obstacle ; trouver un
diffuseur.
Le premier challenge à remporter pour permettre l'expression
directe en vidéo est d'ouvrir une antenne, permettre aux initiatives
des réalisateurs d'avoir enfin une issue vers le public.
Le deuxième et de leur offrir un espace de travail, un lieu qui
soit à la fois plateau pour des tournages de débats ou
d'info et studio de montage et de réalisation.
Budget
Financement nécessaire de 828 KF (123 228 euros) pour un investissement
de départ et une année de fonctionnement avec une émission
hebdomadaire (voir détail en annexe). Une partie des salaires
peuvent être pris en charge par des partenaires. Des recherches
de financement et d'aides en nature sont en cours.
Contact: Pierre Gandonnière,
président de Vaulx-en-V.O.
Tél 04 72 77 91 09 / 06 10 786 209 Fax 04 72 77 93 81
E-Mail : GandoPG@aol.com
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