Mohamed Bouamari Né en 1941 à Sétif, Mohamed Bouamari incarne à lui seul le lien indélébile entre la France et l'Algérie. Ayant passé sa jeunesse à Lyon, formé à l'école des ciné-club, puis des ciné-pop animés par René Vautier en Algérie, Bouamari se revendique comme méditéranéen. Bouamari réalise sont premier court métrage ( Conflit ) en 1964, deux ans après les accords d'Evian, et la même année il assiste de réalisateur italien Gillo Pontecorvo sur le film La bataille d'Alger. Il sera ensuite assistant réalisateur de Lakhdar Hamina sur Le vent des Aurès ( 1965 ), puis de Luchino Visconti sur L'Etranger ( 1966 ). En 1969, il est premier assistant réalisateur de Costa-Gavras sur Z. Son premier long métrage, Le charbonnier ( 1972 ), incarnera partout dans le monde la naissance du cinéma algérien, défait de l'emprise du colonialisme mais ayant assimilé le réalisme poétique du cinéma français... Le film recevra le deuxième prix au Festival de Carthage et surtout le Prix Georges Sadoul de la semaine de la critique à Cannes. Suivrons ensuite deux long métrages essentiels, l'Héritage en 1974 et Refus en 1982, ainsi que des téléfilms et des documentaires ( voir filmographie ), toujours animé par un esprit de contestation des pouvoirs politiques et religieux. Bouamari se démarquera pour son activité militante au sein du cinéma algérien, notamment en participant activement à la cinémathèque d'Alger. En 1994, menacé par les intégristes religieux, Mohamed Bouamari dû s'exiler à nouveau en France et redémarrer une carrière de "jeune cinéaste" avec la réalisation, en 1996 du court métrage Nuit. Depuis, Bouamari interprète des rôles pour le cinéma et intervient comme formateur dans différents organismes. Il prépare de nouveaux projets, dans un contexte de plus en plus hostile à la création cinématographique, et contribue au développement de ZALEA TV, la télé libre nationale. PROJETS EN COURS : Préparation du long métrage Le Mouton de Fort-Montluc. |
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