Les télés associatives

Et si le renouveau de la télévision n'était ni le câble, ni les web TV mais les télés associatives qui attirent des jeunes en mal d'originalité. Télé Bocal est une des premières télés associatives parisiennes. Elle doit son succès à sa ligne éditoriale : la proximité et l'accès libre. Depuis des années, ses membres luttent pour une télé "Qui se regarde comme un spectacle, à plusieurs". Après avoir diffusé leurs programmes dans les bars de l'Est parisien, ils ont acquis le droit de diffuser sur le canal 36 de 21h00 à minuit (à Paris). Grâce au petit écran, ils incitent les gens à sortir et à participer à la vie de leur quartier. Les jeunes ont été les premiers à découvrir Télé Bocal dans leurs bars préférés et à passer à la réalisation. Depuis, la pionnière a fait des émules : Zalea TV (aux ambitions nationales), Sans Canal Fixe à Tours, Primitivi à Marseille, etc. Pour toutes, mêmes combat et credo : montrer que la télévision n'est pas inaccessible et qu'elle peut se transformer en une arme citoyenne efficace pour ceux qui n'intéressent pas les chaînes institutionnelles. Richard Sovied, un membre de Télé Bocal, explique : "La télé est devenue un outil marketing à la solde des annonceurs. Ceux qui n'ont pas de rond ne les intéressent pas. A savoir, les jeunes, les chômeurs, les minorités raciales." Alors, Télé Bocal a créé le groupe "Paris accès libre", avec OSF, TV Montmartre, TV Tolbiac, TV Plaisance et la Locale. Le but, obtenir une chaîne et une diffusion permanente. De son côté, Zalea lance une souscription nationale et fait circuler une pétition pour prouver aux autorités qu'ils reçoivent le soutien des citoyens. "C'est la lutte !"

Juliette Salin

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