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version Télévisions associatives : rien ne va plus ! Le mouvement
des télés libres reprend Un an et demi après la légalisation des chaînes de télévision associatives et la reconnaissance du Tiers Secteur Audiovisuel, la situation de l'ensemble de ce secteur (producteurs et diffuseurs de toute nature indépendants et à but non lucratif) est inacceptable : 1. Le CSA a interdit arbitrairement aux télévisions associatives de diffuser localement en hertzien analogique pendant le 1er semestre 2002, en raison de son incapacité à vérifier qu'elles respecteront le code électoral durant les campagnes à venir. Ce serait trop de travail pour lui ! Une censure en totale contradiction avec la nouvelle loi sur la liberté de communication audiovisuelle. Une incroyable démission du CSA au regard de son cahier des charges.
2. Les distributeurs du câble et du satellite semblent s'aligner sur cette interdiction pour ne pas déplaire au CSA, alors que rien ne les y oblige. Le black out des programmes alternatifs et non-marchands continue de ce côté-là. 3. Au-delà du 1er semestre 2002, le CSA a déjà fait savoir que des autorisations hertziennes ne pourront pas être délivrées non plus, en raison cette fois du lancement de la TNT, dont on ne sait plus très bien quand elle démarrera ni si elle décollera vraiment.
4. Le Rapport sur les conditions du développement de la Télévision Citoyenne de Proximité, que le Gouvernement devait remettre au Parlement avant le 1er août 2001 (au terme même de la loi), n'est toujours pas terminé et ne pourra pas être discuté par le Parlement sous cette législature, c'est maintenant certain (la session parlementaire se termine le 22 février 2002). Ce rapport devait notamment présenter les propositions du gouvernement pour la création d'un dispositif d'aide au financement des télévisions associatives, Fonds de Soutien ou autre, et pour la prise en charge des coûts de diffusion (must carry). Résultats : - Les télés libres ne peuvent plus diffuser du tout, elles sont censurées et muselées en plein débat "démocratique" sur l'avenir du pays, seules les chaînes des grands groupes et de l'état auront le droit de mettre en scène à leur sauce le grand show électoral. - Elles ne savent pas quand elles pourront diffuser à nouveau, et ce ne sera en tout cas pas avant longtemps, ce qui prive de visibilité toute la production associative et citoyenne. - Elles n'ont plus aucune garantie quant à la volonté des pouvoirs publics d'organiser un jour leur viabilité économique, et ce au moment où elles sont censées se porter candidate à la TNT locale, régionale et nationale. - Elles sont désarmées face aux distributeurs du câble et du satellite, qui refusent de faire le moindre effort pour les relayer. Bref, rien ne va plus, c'est le retour à la case départ : hypocrisie, double langage, discriminations, mépris de la liberté d'expression, du pluralisme et du droit à l'information, enterrements récurrents du dossier. Ces entraves à la démocratisation de l'accès à la télévision ne sont pas spécifiques à la France. Les télévisions citoyennes sont victimes presque partout dans le monde de la marchandisation à outrance de la communication, de l'information et de la culture. Au nom de la rentabilité et des logiques de marché, quelques grands groupes tendent à s'approprier l'ensemble de l'espace audiovisuel en éliminant tout contre pouvoir critique, trop souvent avec la complicité active des pouvoirs publics et des instances de régulation. Les télés libres sont menacées dans les pays où elles existent depuis longtemps, et leur développement est remis en cause dans les pays où elles émergent. Il est inimaginable qu'en France les chaînes et les programmes citoyens soient absents des ondes pendant les campagnes électorales. C'est pourquoi le mouvement des télés libres reprendra les diffusions hertziennes pirates le samedi 6 avril 2002 (la campagne officielle des présidentielles commence le 5), avec la participation active des associations françaises et étrangères du Tiers Secteurs Audiovisuel (TSA), qui organiseront ce jour des actions d'occupation de l'espace audiovisuel et d'information du public. Cette journée d'action sera notamment préparée par les 4ème rencontres internationales du TSA, à Marseille, du 22 au 25 mars, à l'invitation de Primitivi. Ce communiqué de presse est co-signé par les télés libres et associations audiovisuelles suivantes : AMCS (Marseille), Canal Puce (Lyon), Canal Ti Zef (Brest), Catia TV (Vénézuéla), Clot RTV (Barcelone, Espagne), Collectif Icare (Paris), Film Flamme (Marseille), Fokus TV (Suède), Haro Tv (Besançon), Groupe Laura (Tours), Images et Paroles Engagées (Marseille), Kyrnéa International (Pantin), L'Abominable (Asnières), Labor News Production (Séoul, Corée), Les Brasseurs de Cages (Soyans), Les Films du Crime et du Châtiment (Paris), Les Inattendus (Lyon), Les Pieds dans le PAF (France), Les Séances Contre-Feux (Tours), L'Etna (Paris), L'Usine (Genève, Suisse), Mapa Sonor (Mataro, Espagne), Northern Visions (Belfast, Irlande), Petit Oeil (Montpellier), Polly Maggoo (Marseille), Primitivi (Marseille), Prism (Séoul, Corée), Protis TV (Marseille), Ratafia TV (Loir et Cher), Sans Canal Fixe (Tours), Télé Bocal (Paris), TéléCévennes (Meyrueis), Télé Pangée (Montpellier), Teletambores (Vénézuela), TV Bruits (Toulouse), TV Viva (Brésil), Vaulx en VO (Vaulx en Velin), Vidéo Paris 13 (Université Paris 13), Vidéosol (Alpes de Haute Provence), Zalea TV (Paris), CONTACT PRESSE : 06 19 50 30 89 et 06 11 17 80 32. |
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même qu'il n'y a pas de démocratie sans contre-pouvoir, il n'y aura pas de démocratie audiovisuelle sans contre-pouvoir audiovisuel. |